Un samedi, ou le jour le jour le plus ennuyeux. | Joy + Gold |

"Te voila enfin !" Joy ouvrit lentement les yeux, bougeant ses paupières avec fatigue. S'asseyant sur son lit, elle comprit qu'elle risquait encore de s'ennuyer aujourd'hui. Elle n'aimait pas les samedis, tout comme les dimanches. Elle trouvait si inutile d'avoir des jours de repos si on a rien à faire. Elle remarqua aussi qu'il faisait encore nuit lorsqu'elle se réveilla. Étrange. Elle fronça les sourcils, tournant la tête vers le réveil qu'elle s'était acheté le week-end dernier pour une bouchée de pain. "4h56" s'affichait en gros en lettre blanche, ainsi qu'un "05/07/2012". Joy écarquilla les yeux de fatigué, d’agacement. Jamais elle ne s'était jamais réveillé aussi tôt ! Elle soupira, passant sa main dans ses cheveux. Impossible de se rendormir, à présent. Elle possédait un sommeil léger, se réveillant pour tout et n'importes quoi et dès qu'elle était réveillée, impossible de pouvoir refermer l'oeil. Mais aussi, quelques fois, elle pouvait avoir le sommeil lourd et s'endormir n’importes où sans que rien ne puisses l'a dérangé. Elle plissa un peu les yeux, venant de comprendre quelques choses. "Hihi, il faudra marquer ce jour d'une pierre blanche ! Il a ENFIN appris à manger normalement ! *rire général* - Oui, le 05 juillet est un jour spécial !" Joy se força à fermer les yeux, ne voulant pas que ses souvenirs idiots reviennent en surface.

"Je vais te ..." Joy finit de s'habiller tout en orange claire, de prendre une bonne douche et de nettoyer calmement sa chambre. Elle tira les rideaux, laissant la lumière entrer dans la pièce. Elle brancha son Ipod à la source d'alimentation qui faisait aussi enceinte et mit ses musiques à fond. Elle fit quelques pas de danse complètement improvisé. Elle s'écroula sur le lit qui était de l'autre côté de la porte, celui vide et sans occupant. C'était vrai que ça allait faire plus de deux semaines qu'elle était la, et personne n'était venue occuper sa place. Elle haussa les épaules, se relevant pour continuer son nettoyage. Tant mieux, la solitude était mieux niveau compagnie qu'un petit dérangeant. Parlant de petit dérangeant... Joy se rappela du jeune fou du week-end dernier, celui qui était venue l'a dérangé à une heure pas possible. Elle roula les yeux, s'en fichant et ne trouvant pas d'utilité à penser à un idiot pareil. Elle reprit donc son manège, fredonnant le rythme de la chanson actuel.

"Tu en pleureras ta mère !" Soupirant, elle sortit de la salle de musique. Ce cours fut des plus ennuyeux, elle n'apprenait rien qui pouvait l'aider à progresser. Par la suite, elle avait sport. Hors de question d'y aller. Malheureusement pour elle, à causes des averses, le toit était fermés. Elle soupira à nouveau, cherchant dans sa tête un endroit du pensionnat où pouvoir sécher tranquillement. Une idée lui vint à la tête. La bibliothécaire était malade, mais elle avait eu un double par quelqu'un à qui elle avait rendu un service. Allez savoir pourquoi, d'ailleurs... Bref. Joy se glissa vers le 2ème étage et ouvra lentement la porte de la bibliothèque faisant attention que personne ne regarde ou n'entendes. Elle glissa son corps fin dans l'entre baille qu'elle venait de faire -La porte grince. - et referma lentement la porte à clé. Sait-on jamais si quelqu'un venait, elle aurait le temps de réagir et de se cacher. Elle marcha à présent calmement, Elle lança son sac sur un des fauteuils, ainsi que sa veste en jean délavé. Elle lâcha un soupir de fatigue, sortant son carnet violet et commençant à écrire en chantonnant...

La bibliothécaire n’était pas là. C’était une opportunité, rêvé. Je savais d’ores et, déjà où ma proie irait. J’avais apprit de ses camarades qu’elle ne venait jamais au cours de sport. Au ton que certains employèrent allègrement, je comprenais vite qu’elle n’était pas des plus aimé. Sans m’en rendre, je me délectais véritablement, me léchant la lèvre supérieure comme un animal. Je désirais Joy de tout mon être. J’espérais beaucoup d’elle, l’espoir d’un divertissement long et réjouissant. Notre nouveau rendez-vous approchait à grand pas, à la dites bibliothèque, une semaine après cette rencontre riche en information. Je mis des lunettes. Elles ne m’étaient pas imposées mais, je pensais que, pour la bibliothèque, cela donnerait le ton. Cet endroit étant associé aux études, j’allais moi-même commencer l’étude du beau spécimen qui m’attendait.

Ceci dit, je repris mon sac en bandoulière et, prit la direction de la bibliothèque. J’étais arrivé avant elle, comme convenu. Peu d’étudiant y travaillaient vu qu’elle n’était pas là, pour beaucoup d’entre eux, c’était dans un but bien précis ; le projet de fin d’année des dernières années comme moi. Je soupirais. Que ferais-je après le lycée ? Je n’en avais toujours aucune idée. L’avenir était bien incertain et, s’obscurcissait. J’entendis une porte s’ouvrir. La petite Joy venait d’entrer furtivement, sans autorisation dans la bibliothèque. J’allais de ce pas, la surprendre. Pour autant, ma visite au sein de cet endroit semblait relever quelques questions auprès de mes camarades : « C’est qui sa nouvelle cible à ton avis ? » Ou des « Pathétique, moi il me fait plutôt peur ». Je commençais à m’y habituer. Cela ressemblait plus à un statut de populaire qu’autre chose mais, c’était bien peu utile. Au contraire, je trouvais qu’être populaire ne rendait que les choses plus difficile lors d’investigation. Je lançais un regard au petit groupe qui s’était déconcentré ; ce simple regard les ayant fait taire. Il fallait dire qu’il ne fallait pas me priver de ce plaisir, le seul qui m’excitait encore. Mon sang bouillonnait à chaque fois, j’aurai cru être dans une cocote minute, c’était tellement incroyable comme sensation.

Je m’approchais derrière de Joy, comme à mon habitude, remarquant ce petit carnet qu’elle tenait. Elle était seule à l’étage supérieur et, concentré sur une chanson, de son cru peut-être ? Non parce que je ne l’avais jamais entendu. Je penchais la tête, disposé juste au dessus de son épaule, comme la dernière fois.

Oy ! Je ne savais pas que tu écrivais des chansons !

"Haha, tu devrais voir ton.." Joy raya phrases sur phrases dans son magnifique petit carnet violet. Elle soupira, roulant les yeux. trois heure dix à tuer avant de pouvoir retourner en cours. Elle n'avait que deux heures et demi de sport mais elle allait sécher l'heure suivante, trouvant barbant une heure de math. L'inspiration ne venait pas, et cela agaçait beaucoup cet dernière. Elle sortit son Ipod chargé pleine batterie, enfourna ses écouteurs dans ses oreilles pour se donner du courage. Elle monta le son à fond, fermant les yeux, laissant la musique la pénétrer. Elle prit une grand bouffé d'air frais et rouvrit les yeux, gonflés à bloc. Elle tourna la page gribouillé et commence à écrire, très inspiré. "Oy ! Je ne savais pas que tu écrivais des chansons !" n'était pas vraiment des paroles faites pour une chanson. Elle leva ses yeux d'une manière énervé, voir qui osait encore déranger sa tranquillité

"Ton visage, tu fais.." Joy leva les sourcils d'étonnement, elle croyait rêver. Le jeune homme de la dernière fois. Elle regrettait presque les heures de sport, en voyant sa tête. Elle s'arrêta de respirer pendant quelques instants, se demandant si il était sérieux. Il semblait étonné de son activité. Joy reprit discrètement sa respiration, refermant avec froideur son carnet. Insistant sur le regard, elle lâcha sans prendre la peine de réfléchir à quelques de plus intelligent, poussant la tête de l'inconnue énervant d'un doigt en arrière :

-Cela ne te regardes en rien.

Sa réaction était des plus mignonnes. Elle me lançait un regard glacial et, d’un simple doigt repoussa ma tête bien curieuse. Furtivement, elle ferma son carnet. Ce carnet commençait à hypnotiser mes pensées. Peut-être aurais-je pu trouver de quelconques informations utiles quant à sa personne. Et comme pour confirmer mes dires, elle répéta une phrase qui me plaisait si bien.

-Cela ne te regardes en rien.

Je recula d’un pas, mettant la main sur mon visage, cachant ma joie. Ne comprenait-elle pas que je m’en foutais royalement ? Je rigolais derrière ma main. Elle était mignonne et, drôle. C’était un diamant brut qu’il fallait polir pour mieux apprécier son éclat. Je n’avais jamais remarqué mais, son visage était loin de la banalité ; il était même plutôt beau. Son teint était clair et, ses grands yeux avait un éclat bleu très pâle qui ravirait plus d’un homme. Ses cheveux se balançaient doucement quoiqu’un peu en bataille mais, étaient extrêmement fins et soyeux. Ce teint clair et, sans bavure lui donnerait presque l’air d’un ange si, son caractère si atypique n’y venait pas mettre un peu de son grain. Son regard gris, presque vide, me lançait des éclairs qui, me faisaient chavirer. Je pris place à côté d’elle, les coudes sur la table, tenant ma tête. Mes yeux fins et, en noisette ne tenaient pas compte de l’hostilité dressé devant moi. D’un air serein je pris la parole.

-Tu n’avais pas sport dit-moi ?

Je continuais de la regarder avec insistance, câlinant à peine des yeux, absorbé par le bleu de ses yeux, bleu qui saillait si bien avec ses cheveux d’un blond très pur. Je commençais à me poser déjà pas mal de questions et, entreprit de commencer mon questionnaire par les bases.

-Tu es une artiste dans l’âme ? Du chant ?

C’était basique de chez basique mais, pour moi c’était important, important de dévorer le livre de son histoire. J’avais une obsession et, je comptais bien la combler. Ma soif inépuisable commençait à me donner quelques soucis et, déjà je salivais à l’idée de tout connaître d’elle et, d’en apprendre sur son passé si mystérieux.

"Tu fais de la peine !" Elle retroussa sa manche droite, laissant l'autre étaler sur son bras. Peut-être que ça faisait débrailler, mais elle aimait bien. Elle avait chauds mais froid aussi, ça compensait. Elle posa son carnet sur la chaise à côté d'elle, histoire qu'il ne le prenne pas une fois son attention ailleurs. Il en serait bien capable, elle en était sûr. Elle fouilla dans son sac, à le recherche d'un élastique. Ses cheveux allait l'agacer si il retombait toujours. Elle passa rapidement, d'un geste gracieux à la va-vite, sa main dans ses cheveux. Une fois ses cheveux attachés en couette sur le côté gauche, elle se frotta la nuque. Elle prit la même position que l'inconnu, le regardant avec indifférence.

-Tu n’avais pas sport dit-moi ?

- Et ? Qu'est-ce ça t'apporte, dis moi ? dit-elle, levant un sourcil.

-Tu es une artiste dans l’âme ? Du chant ?

-Quand on est poli, on se présente puis après, on peut poser ses questions.

Même si elle n'était pas mieux, ce minimum de politesse l’exaspérait. Quel culot ! Alors que son regard avait quitté ses yeux, elle y retourna vite. Cette position. Ce regard. Ce sourire. Cela lui rappelait quelqu'un. « Oui ? Un problème, Joy ? » Joy baissa légèrement le regard, le perdant dans le vide. Quel ressemblance, alors qu'ils étaient loin d'être pareil. Remontant ses jambes sur la chaise avec elle, elle se recroquevilla, essayant de cesser les voix qui recommencait à parler. « Tu dors ? / *rire* Joy ! On a gagné ! / Reste ! / J-Joy ! / ATTENTION ! Hihi, tu es splendide ! / Je t'en pries, survies ! Pour nous, Joy ! / / Ne pleures pas, c'est ainsi... » Joy se boucha les oreilles, secouant la tête. Elle oublia complètement le monde qui l'entourait, elle oubliait un détail qui la rendrait folle de rage. L'inconnu était témoin de l'incident qui arrivait souvent. Mais ça, elle le comprendrait plus tard.

-Cessez ! lâcha-t-elle, d'une voix étranglé et fragile.