La nuit règne sur des ruelles dangeureuses. | Joy + Gold. | - FINIE -

"Mais vos gosses, la..." En ce samedi ensoleillée, Joy était sortit très tôt pour profiter d'une journée bien à elle, rien que pour ce faire plaisir. Sa guitare était enfin arrivé, après une semaine d'attente. Elle s'était rendu à la plage reculée pour jouer tranquillement sans que personne ne gâche ce moment de joie. Elle bossa aussi sur la chanson qu'elle écrivait, pour des raisons secrètes. Elle avait déjà écrites des vingtaines de chansons dans son carnet violets en dentelles mais jamais elle ne les montrer. C'était privé, secret, qu'à elle. Et puis, elle ne voyait pas l’intérêt de le montrer. Elle était persuadé que personne ne comprendrait l'art de sa musique.Elle resta plus de deux heures la-bas avant d'avoir faim et de partir.

"La, ils risquent pas de.." Elle s'était acheté une glace bien généreuse, avec un peu d'argent gagnée. Il devait être dans les 17h00 passé, et elle était installé sur la terrasse d'un petit bar servant des glaces pour l'été. Un coin tranquille où personne ne viendra sur les tables à côtés car elle paya le patron pour ce coin. Elle sortit son carnet et commença à reprendre sa chanson en cours. "Ta respiration qui résonnent dans la nuit, tes pleures sont les seules bruits". Elle barra rapidement cette phrase, l'a trouvant nulle. Elle resta ici jusqu'à 19h, avant qu'elle décide de laisser de l'argent pour ses commandes et de partir ailleurs.


"de se douter de quelques choses..." Elle sauta délicatement et gracieusement pour atterrir dans la rue, sortant du bar. Le bar duquel elle venait de sortir était agité et surpeuplé. Un endroit en plus que Joy n'appréciait pas. Elle sortit une petite écharpe qu'elle enroula autour de son cou pour se réchauffer. Il était à présent 23h40. Elle sortit son Ipod, l'alluma et lâcha un énorme soupir voyant l'Ipod. "Plus de batterie" s'affichait en gros. Elle soupira lourdement, rangeant négligemment son Ipod. Elle marchait tranquillement vers l'internat où elle devait être rentrée depuis belle lurette. Mais pourtant, elle marchait doucement, profitant de la ville éveillé par la nuit, les cheveux dans le vent.

Je regardais mon carnet, l’ouvrant délicatement sur la table. Les pages défilaient, dévoilant à chaque fois le registre morbide que je m’étais fait. Ce carnet contenait mes pensées mais, aussi mes plans. J’avais des ambitions et, aurait voulu les assumer devant tous mais, la réalité est tout autre. J’aime l’être humain mais, il faut se rendre à l’évidence ; il est imparfait et, manipulé en son propre sein. Le cogito cartésien s’évapore au gré des modes, la philosophie n’est plus qu’un vaste souvenir. Je regardais dehors, il semblait faire beau. De toute façon j’avais bientôt fini. Je venais juste d’écrire en lettre rouge et, surligné


Son parcours semblait atypique. J’avais en mes mains son dossier scolaire, rien d’intéressant et, c’était bien cela qui était atypique : il n’y avait rien. C’est comme si son passé n’existait pas. Un léger sourire se fit sur mon visage, une sorte d’excitation jubilant ; mon cœur battant la chamade. Je croquais délicatement mon doigt, simple rictus pour calmer mes ardeurs. Je fis une photocopie de sa photo et, la colla sur mon carnet. Cette fille m’intriguait véritablement.
Ce qui m’étonnait le plus était les rumeurs qu’elle avait soulevé en arrivant ici. Ce qui m’intéressait le plus était, bien évidemment, cette histoire de crime. Il paraîtrait qu’elle aurait assassiné deux personnes. On ne peut pas vraiment faire confiance aux rumeurs mais, elle provienne toute d’une histoire et, cette histoire, j’allais la découvrir. Je rangeais mon carnet et, mon appareil photos dans mon sac en bandoulière. Il était vert kaki, une étoile rouge se dessinant dessus ; je soupirais, victime des marques. Je respirais profondément avant d’ouvrir la porte. Je sortis en souriant.

Comme à l’habitude, je ne pris pas garde à certains malencontreux regards qui se posaient sur moi. Certains me craignaient, d’autres me vénéraient, les avis était très partagés. Mes actes étaient incompréhensibles pour la majorité. Ils ne comprenaient décidemment pas ; cette soif insatiable que je tentais d’étancher. Ma curiosité était insatiable. La fouine me convenait parfaitement. Pour l’heure, il me semblait qu’elle devait recevoir une guitare, il m’avait suffit de chiper le reçu pour le savoir. Il fallait que je me prépare à être grondé quoique, je ne pensais pas qu’elle s’énerverait pour un simple reçu.
Malheureusement pour moi, j’arrivais trop tard à la poste, soupirant mais, rien n’était perdu. Après tout, je les avais…eux. J’envoyais un simple message depuis mon téléphone. J’attendis une heure ou deux dans un simple café. Ce fut long mais, un message arriva finalement. Alors elle était au fameux bar de la ville. Je les remerciais comme il le fallait. Il fallait avouer que les DOLLARS étaient un réseau bien utile.
Il commençait à se faire tard et, à frissonner un tantinet. Je me devais de la retrouver au plus vite. J’arrivais, une nouvelle fois trop tard au bar. C’était amusant ; réellement amusant de jouer au chat et, à la souris. Je soupirais un instant, Joy devait être un peu plus effrayante qu’une souris, se forgeant un caractère solitaire et, encaissant les rumeurs. C’était un bloc de marbre auquel il fallait donner vie. Finalement, j’entendis un bruit au loin, vu l’intonation : un énervement passager. C’était Joy, elle pestait doucement sur son ipod. Elle était juste au bout de la rue, il n’y avait plus grand monde. Bon, il ne restait plus qu’à la rejoindre. Je courais jusqu’à elle mais, elle ne semblait pas se préoccuper de ce qui l’entourait. J’étais juste derrière elle et, d’un air taquin et souriant, je rapprochais ma tête de son oreille.

Que fait donc Miss Solitaire à cette heure-ci ?

"Non ! Ils sont.." Joy frissonna de froid, se frottant les bras pour se réchauffer. Le vent soufflait fort ce soir, contrairement à d'habitude. Joy ne prêtait aucunes attention aux regards des autres, car elle savait qu'elle était dévisagé par rapport à toutes ces rumeurs sur elle. Elle gardait la tête haute, vivant sa vie pour elle. Elle s'était stoppé pour s'attacher les cheveux en un chignon sur le côté droit. Elle n'aimait pas avoir les cheveux lâché par le soir, elle ne sait pas vraiment pourquoi. Elle se recula un peu en soupirant, car une personne ivre passait en titubant. Elle jura quand son sac glissa de son épaule pour s'écraser sur le sol. Elle se pencha, le ramassa. Elle sentit un contact à son oreille et entendit un murmure :

-Que fait donc Miss Solitaire à cette heure-ci ?

"Ils sont idiots comme.." Elle sursauta, s'avançant d'un pas et se retournant d'un quart de seconde vers l'inconnue qui osait s'approcher d'aussi près d'elle. La nuit ne l'aidait pas, rendant les choses sombres. Grâce à Dieu, les lampadaires l'éclairait sur l'inconnue. Un jeune homme qui souriait d'une manière qui ne plaisait pas à Joy. Il affichait un sourire malicieux, comme si Joy l'intéressait. Elle leva un sourcil, croisant les bras. Le vent fit voler à nouveau ses longs cheveux châtains pâle.

-Miss solitaire ? Pardon ? Qui êtes vous pour venir me faire chier par une heure pareil ? Dit-elle, fronçant les sourcils, agacé.

Ses cheveux étaient maintenant en chignon. Elle était vêtue simplement, n’ayant pas pris garde au froid qui règne le soir. Les lampadaires éclairaient l’avenue faiblement. Elle devait avoir un peu froid mais, je n’allais tout de même pas lui proposer mon manteau. A mon avis, je n’étais pas sur que, de toute façon, qu’elle aurait accepté ceci de ma part. Son visage ressentait une pointe de colère qui, me fit doucement sourire. C’est cette Joy là que, je voulais voir. Pour autant, ce regard là ne me satisfaisait pas assez. Je voulais savoir si, oui ou non, elle serait prête à tuer et, pourquoi ? En tout les cas, même si la rumeur était peut-être fausse, je voulais savoir ce qu’une fille aussi solitaire pouvait faire. Est-ce que la solitude n’était-elle pas un bon moyen d’arriver à la folie ? Certes cette hypothèse était plausible mais, cela peut d’une certaine manière endurcir le cœur. C’est quelque chose que la vie nous apprends, lorsque l’on se sent exclus, plus à sa place. Elle avait connu ceci et, c’est bien ça qui m’excitait. Mon sourire s’amplifia de quelques millimètres, je me demandais si je n’étais pas fou après tout ?
Son air apeuré du à la surprise engendré, peu à peu, s’éclaircissait puis, reprenant un air serein et fier, elle haussa un sourcil tout en croisant les bras. Un regard empli de conviction, un regard fait de marbre. La reine de glace n’avait-elle pas un rejeton ? Sa phrase anodine me fit relever qu’elle était peut-être plus humaine que, je ne le pensais.

Miss solitaire ? Pardon ? Qui êtes vous pour venir me faire chier par une heure pareil ?

Les sentiments qu’elle laissait transparaître étaient des plus humains. Je n’étais pas venu la voir pour une phrase aussi pitoyable. J’étais venu la voir pour comprendre son histoire et, mieux cerner sa personne. Pourtant je changeais vite d’avis lorsqu’elle fronça les sourcils. Au contraire je ne pus m’empêcher d’exclamer un « Oh oh ». Je faisais mine d’avoir peur mais, mes talents de comédiens étaient pitoyables. Oui j’étais là pour la faire chier. Je reculais un instant, dévoilant ce sourire malicieux qui façonnait à lui seul mon visage, ma tête à demie éclairé par les lanternes. Je repris mes esprits un instant, mon sourire malicieux resta affiché mais, mes yeux rouges se noyaient dans ses yeux. J’aurai voulu pouvoir lire au sein d’elle comme un livre mais, ce n’était définitivement pas possible. Il faudrait lui arracher les mots de la bouche.

Et si nous en parlions tranquillement à l’intérieur d’un autre bar, plus calme.

Je me retournais tranquillement faisant abstraction de ce qu’elle aurait pu dire, m’éloignant, en direction d’un bar plus tranquille. Tous les membres de ce bar m’étaient connus. J’avais confiance en leur silence. C’était surement une erreur mais, il fallait bien faire des concessions. J’espérais qu’elle me suive mais, avec un caractère aussi trempé, le pire était à venir. Je me mordillais les lèvres en espérant que tous se déroulerait comme prévu.

"comme pas deux donc.." Cet inconnue qui vint la dérangé l’agaçait au plus au point, se sentant un peu tout permis. Il n'arrêtait pas de sourire d'une façon qui déplaisait à Joy. Pourquoi venait-il vers elle ? Qu'avait-elle fait ou dit pour qu'il puisse s'intéresser à elle ? D'habitude, où qu'elle aille, personne ne lui adressait la parole après qu'elle l'est envoyés bouler. Elle leva à nouveau un sourcil d'un ton froid à son "Oh, oh." Joy roula grossièrement les sourcils en avançant sa tête et plissant les yeux d'un air "T'es con ou quoi ?". Ce mec lui paraissait très fou sur les bords, ce qui ne déplaisait pas tellement Joy. Une personne anormale, voila quelques choses d'intéressants. Bien que la solitude ne lui pèses pas, elle se sentait moins seule, d'un coups. Elle n'était pas la seule personne étrange sur terre. Même si elle savait parfaitement que c'était vrai, elle sourit de joie. "Ah mais attends, à quoi je penses..." Joy se redressa, rougissant très légèrement. Elle se laissait encore aller, après le jeune homme du toit ! Voir autant de gens, après tant de solitude, allait-il tout changer ? Non, elle ne voulait pas. Elle reprit ses esprits, écoutant le jeune homme parlés avec son sourire qui l'énervait.

Et si nous en parlions tranquillement à l’intérieur d’un autre bar, plus calme.

"donc aucun risque.." Yuki leva un sourire, le regardant avec perplexité. Il se retourna, se dirigeant maintenant vers un bar. Etait-il sérieux ? Quel culot, bon Dieu ! D'où voulait-il emmener Joy dans un bar, alors qu'elle déteste ce lieux puant l'alcool et remplies de monde ? Qui était-il pour oser tenter une chose pareil ? Dans tout les cas, elle n'allait en aucun le suivre. Elle lâcha un "Tsss", tournant d'un bond les talons et reprendre son chemin.

C’était amusant la réaction qu’elle avait eu alors que j’exprimais ma surprise mais, elle s’était trahie par un léger sourire qui avait été suspendu sur ses lèvres. S’étant rendu compte elle-même de son erreur, elle rougissait. Cette scène restait amusante mais aussi, très intéressante. On aurait pu croire que Joy était quelqu’un d’implacable et, d’un caractère de marbre mais, il existait bel et bien un cœur fragile au fond. Elle restait simple mortel. A cette seule pensée, mon sourire s’enleva. Je l’avais décidemment trop personnifié à l’image d’une déesse des glaces. Ses secrets en valaient-ils réellement la peine. Le fait est que oui car, à l’ultimatum lancé, elle se retourna ; n’y prenant guère garde. Elle ne put le voir, vu que j’étais maintenant de dos mais, j’étais étonné. Mes yeux, légèrement plissé en forme de noisette, s’agrandir un instant. Mon sourire perdu revînt. Je m’arrêtais pour lui dire quelques mots. Elle avait attisé ma curiosité à son paroxysme et, je n’étais pas prêt de la lâcher. Ce n’était que partie remise et, cet échange avait déjà été bien plus fructueux qu’elle ne le pensait.

Tu sais…

Les mots étaient dit calmement. Elle s’arrêta un instant pour écouter d’une oreille distraite le pauvre emmerdeur que j’étais et, cela suffisait amplement.

Le passé n’a pas fini de te poursuivre.

Sur ces phrases qui, emplie d’énigme, vint frapper aux portes de ses tympans ; je me retira sous ce froid abominable. J’allais au bar seul. Le serveur était un DOLLARS, je le savais. Il me le confirma et, je lui demandais une simple requête personnelle. Sur ce, je me retirais après m’être immiscé dans l’ambiance euphorique du bar. Rentré dans ma modeste demeure, je sortis mon carnet pour écrire le début de quelques lignes sur Joy SomBytter. J’avais bien entendu au préalable remis le dossier scolaire à sa place, non sans un peu de mal.

Fin du premier acte avec Joy SomBytter