Kei était assis sur une chaise, le nez en sang enfoui dans un mouchoir. Il ferma les yeux, tentant d'oublier la douleur, puis les rouvrit en se rendant compte qu'il en était pas capable. Oh, il ne souffrait pas le martyr, il ne fallait pas exagérer... Mais avoir le nez exploser n'était jamais une expérience agréable. Enfin, lui qui voulait sécher les cours était servi puisqu'il se trouvait présentement à l'infirmerie au lien d'assister à un "passionnant" cours de math ! Et personne à l'horizon, l'infirmière était partie pour une raison qu'il ignorait et aucun autre élève n'avait eu la brillante idée de jouer les malades imaginaires.
Le jeune homme releva la tête et retira le mouchoir, observant son visage dans la glace. Le nez plein de sang et avec cette bosse sur la tête, il se dit qu’il faisait peur à voir. Mais Kei dramatisait toujours tout. C’est sûr que, pour le coup, son visage de poupée avait souffert.
Mais qu’avait-il pu bien faire pour se retrouver dans un état pareil ? Bagarre ? Non, sûrement pas. Kei Shinozuka était un pacifiste qui détestait la violence. Règlement de compte ? Mauvaise réponse… Il n’avait pas encore eu le temps de se faire des ennemis… La réponse était beaucoup plus simple et se résumait à un mot : porte. Oui, cela faisait pitié. Il en avait conscience. C’était pas très classe… Comment une porte avait-elle pu causer autant de dégâts ? Oh, ça c’était simple. Kei, d’une naturel rêveur, marchait tranquillement dans le couloir en rêvassant quand ladite porte s’était mise en travers de son chemin. Plongé dans ses pensées, Kei l’avait ouverte un peu violemment. C’était ce genre de porte, lourde, qui se refermait dès que vous la lâcher. La porte avait donc rebondit contre le mur avant de lui revenir en plein dans la figure. Une histoire idiote en somme*… Comme quoi, les portes c’est méchant.
Il avait mal. Mais bon… Tant qu’il n’était pas obligé d’aller en cours… Il c’était ramené comme une fleur à l’infirmerie. Aussitôt l’infirmière, sans doute un peu parano’, lui avait posé pleins de questions. S’il avait eu des ennuis, si quelqu’un lui en voulait, s’il voulait en parlé… Forcément, il c’était senti encore plus idiot à lui expliquer que, non, rien de tout cela, c’était juste la faute d’une foutue porte… Elle avait parut sceptique. Kei décida de ne pas se fatiguer à la convaincre. Après tout, ce qu’elle pensait lui était égale.
Voyant que quelques gouttes avait recommencer à tomber, tâchant sa chemise, il remis le mouchoir sur son nez et cessa de s’admirer. Il ne put s’empêcher de jeter un œil à sa chemise, à l’endroit tâcher par les gouttes de sang. Ça part pas au lavage le sang… Non ? Tant pis…
Le sang ne voulait vraiment pas s’arrêter de couler… Au moins il n’avait pas le nez cassé… Il ne put s’empêcher de se demander si Kiyomi, s’il la croisait dans cet état, s’inquièterait pour lui. Une petite voix dans son esprit lui murmurait qu’après tout ils n’étaient pas amis. Une deuxième lui répétait que, pourtant, la jeune fille c’était révélée pleine de surprises depuis leur rencontre. Et une troisième conclut que, de toute façon, c’était sans importance. Kei décida d’écouter la troisième.
On aurait put croire que Kei s’ennuyait tout seul, dans cet infirmerie. Et bien non. Il était perdu dans ses pensées, à rêvasser. Et il aimait ça. Malheureusement, l’infirmière n’allait sans doute pas tarder à revenir. Il espérait qu’elle ait une montagne de travail. Parce que elle semblait assez bavarde et Kei n’avait absolument pas envie de la supporter. Si possible, il aurait aimé ne parler à personne et rêvasser en paix.
Malheureusement pour lui, la porte s’ouvrit à cet instant précis… Sans doute l’infirmière qui revenait d'il ne savait où…
Ou pas.
[HRP/ *basé sur une histoire vrai T_T...]