Je veux m’élever. Je veux toucher le ciel, aller au cœur de la terre, voir toutes les plantes, tous les animaux, connaitre toutes les cultures, toutes les mœurs. Je veux aller le plus loin possible, le plus haut possible. Je veux connaitre tous les sentiments, l’espace, finir l’infini, trouver toutes les formules possibles. Je veux rencontrer tous le monde, répertorier chaque personne, chaque naissance, chaque décès, pleurer avec les uns, rire avec les autres. Je veux sortir de cet enfer que je vis. Je veux vivre, je veux réussir.
La neige tombe doucement sur le port d’Ikebukuro. Les lumières éclairaient frêlement les deux amants. Ils s’aimaient passionément. Il lui avait promis la lune, elle lui avait promis l’amour. Il était menteur, elle était conciliente. Mais il avait la volonté cet homme : Ishin Nishouri. L’ouvrier rentrait tard, elle l’attendait, sagement. Il parlait, il était doux. Il n’était pas brusque. Elle lui souriait, subissait cette vie dure mais l’aimait encore, elle le soutenait, voulait qu’il réussisse et, un jour il fut contre-maître. Il continuait de plus belle , ne s’arrêtant pas, ces yeuxs rouges d’égocentrisme ne regardant que son avenir, trop fier de sa lançée mais, il ne l’oubliait pas. Elle continuait de veiller, elle travaillait à mi-temps maintenant. Trois ans qu’ils étaient mariés mais toujours pas d’enfant. Il voulait réussir avant tout. L’appât du gain était son vice. Il ne comptait pas changer. Elle révait d’une vie de palace, il lui offrirait. Elle voulait que leurs enfants puissent vivre convenablement, ils iraient à cette fameuse pension. Finalement elle lui avoua : enceinte. Cela faisait trois mois maintenant. Il était abasourdie et énervé. Il cacha son mécontentement et elle s’énerva. Ils s’engeulèrent et elle partit. Il continua de travailler sans s’en soucier, il reviendrait la voir, plus riche. Il voulait tenir sa promesse. Elle, elle tenta de l’oublier, vaquant entre petit boulot et travaillant à mi-temps, sans-avenir et enceinte. Elle pleurait parfois, se maudissant de s’être engeulé alors que, lui, ne voyait dans cette dispute que partie remise. Il vînt la voir 4mois plus tards, la vît et lui annonça la nouvelle : il avait la charge d’un chantier. Elle ne souhaitait pas se disputer avec lui, ne voulait pas qu’il sache qu’elle détestait son égocentrisme car, elle l’aimait quand même. Elle fit la moue, se maudissant intérieurement. Elle ferma la porte et pleura. Lui, ne comprenait pas. Il ne comprenait pas. Il travailla plus dur. Il revînt un mois plus tard lui montrer sa paye mais elle n’ouvrit même pas. Il tomba dans l’ivresse des soirées, l’alcool, les bouffées de fumées, l’énivrante opium et le ragoût de ses nuits insalubres. Il n’arrivait pas à étancher sa soif et c’est là qu’il comprit ce qu’elle ressentait. Il avait été ingrat. Il revînt un mois avant la naissance. Il était fier, bomba le torse et toqua à la porte. Elle n’ouvrit pas. Il donnit un coup de pieds. Elle eut peur, il fut brusque car elle ne l’écoutait pas. Il l’embrassa. La flamme fut ravivé. Il s’installa chez elle. Il vendit son studio et ne prit qu’une vielle place près du chantier. Il la cajolait, elle se sentait mal à l’aise et troublée. Il s’excusa et reprit son ascenssion. Il s’inquiètait un peu plus pour elle et tenta de s’intéresser au futur enfant. Ce dernier mois fut le plus important de leur vie de couple, ils le vécurent pleinement.
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Les feuilles d’automnes tombaient, le mois de septembre était arrivé. L’air frais rappelait à l’ordre et les gens s’habillaient chaudement en cette époque. Ikebukuro ne dort jamais, quelque soit le temps ou les saisons. Le chantier avançait doucement dans le port. Ishiin travaillaient encore en cette soirée, surement comme les autres. Il s’était promis d’arrêter l’alcool ; non, il lui avait promis. Elle ne tenait pas à ce que leur enfant voit leur père sous ce jour-là. Le givre apparraissaient et quelques flocons auraient pu faire leur apparition. Ce qui n’empéchaient pas les rues d’être animées et pleine de vie. Les couples virevoltant, les amis s’amusant et certains travaillant. Tous se préoccupait de leur petite vie ainsi qu’elle qui, sortait de son travail. L’enfant était capricieux, il voulait sortir maintenant. Les paroles des passants semblaient attirer l’enfant. La cacophonie, voilà ce qu’aimait Gold. Elle ne perdit pas les eaux de suite. Un passant l’ayant vu, il lui porta son aide et elle fut amené à l’hopital le plus proche. Ishin ne fut prévenu que quelques heures plus tard. Il n’arriva qu’une fois son travail achevé totalement. Elle accoucha finalement à l’aube d’un nouveau jour : à 00 :30~3septembre.
Le garçon était chétif, petit et frêle, il ne pesait que 2,4kg. Ishin aurait voulu qu’il soit fort. Sa mère, elle, était contente. Gold était nu, il n’avait pas crié. On s’inquièta. Finalement il n’avait rien. Des analyses plus approfondies du être faites. Il avait les mêmes yeux rouges atypique que son père. Il regardait émerveillé le monde qui l’entourait. Son père était tellement fier et tellement heureux. Il reconnut en lui-même son erreur de l’avoir laissé seul les premiers mois de grossesse. Ishiin la remercia de tout son cœur. Elle souria, ce sourire que Gold garderait sur lui, ancré dans sa chair. Ce sourire magnifique qu’elle avait en fit tomber plus d’un, tous la regardant briller. A ses airs, princesse on lui aurait attribuer aisément mais simple boulangère elle était. Finalement, après analyse, le bébé fut rendu à ces géniteurs : aucun problème. Ils allaient l’éduquer du mieux qu’ils le pourraient.
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Gold grandit. Ils étaient là quand il marcha, quand il les épella, à chaque instant c’était l’émotion. Il était véritablement choyé dans une famille des plus anodines. Ishiin eut d’autre chantier, il gardait son poste. Elle s’occupait de son fils tranquillement. Il venait avec elle à la boulangerie et ne faisait pas de vague. La gérante était quelqu’un de gentil. Il s’amusait avec les autres, avait une légère tendance à mentir et à piquer les objets de ses copains. Son passe-temps favoris était de regarder les divers passants. Ils étaient de tout genre, tous venant chercher leur pain. Ikebukuro était un grand centre maritime et d’immigration, cité refuge de ses expatriés. Ainsi Gold apprit de nombreuses choses aux contacts de ces personnes. C’est ainsi que lui est venu le goût des autres et du monde. Il aimait qu’on lui raconte des histoires et c’est ainsi qu’il conta ces histoires à de nombreuses personnes. Sa mère n’aimait pas cet aspect bavard qui l’amenait au grès à parler avec toute personne doué d’un minimum de compréhension. Il vaquait et demandait sans cesse, insatiable Gold. Il était le doute personnifié et très vite il fut connu dans le quartier. Les gens venaient à la boulangerie, achetaient leur baguette et parlait avec Gold durant le court temps d’attente. A chaque fois il ressortait chambouler. Cela amusait le garçon, il prenait un malin plaisir à amener les personnes aux mêmes conclusions que lui. Tant est si bien que le travail de sa mère ne tenait qu’entre les mains de l’enfant.
En effet la gérante ne la gardait que parcequ’elle était sa mère. Cette situation délicate, sa mère ne l’aimait pas. Elle n’était pas jalouse de son fils, loin de là ; elle était toujours souriante et aimable mais, le fait est que son fils était bientôt en âge d’aller à l’école et que son poste partirait à compter de ce jour. Ishiin la supporta le soir, c’était à son tour de l’aider. Il rentrait plus tôt et l’écoutait, la conseillait, en ami, en mari. Malheureusement il aurait mieux fait de s’occuper d’abord de lui et un accident eu tôt fait d’arriver. Ishiin Oryhara tomba sur une poutre violemment. Un arrêt d’un mois fut imposé. De l’argent avaient été mis de côté en prévision mais, il fut dilapidé aux jeux. Ishiin s’ennuyait à mourir, il vaquait aux jeux et au hasard des rues et…un jour il ne revînt que le lendemain. Elle lui fit remarquer, il cria. Elle se débattit, il la frappa. Elle pleura. Il s’excusa. Elle l’aimait trop et lui pardonna son acte. Elle le faisait par amour pour Ishiin mais, aussi pour Gold. Ishiin reprit le travail…et l’alcool. Il revenait indéniablement un peu plus tard qu’à l’habitude. Elle ne dit mot, elle accepta pour peu qu’il ne soit pas soûl. Elle n’aimait pas l’odeur qu’il avait. C’était une odeur fade et nacré.
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C’est à ses 8ans que Gold apprit la nouvelle. Sa mère était enceinte. Elle avait finalement perdu son travail et s’occupait de la maison. Ishiin gagnait maintenant convenablement sa vie pour eux. Néanmoins ce n’était pas une bouche supplémentaire qui risquait d’arriver mais deux. Il travallait et ne rentrait pas le soir, délaissant sa femme et son fils. Il continuait à boire aussi mais ça, elle n’y pouvait plus rien. Gold n’alla plus à la boulangerie mais, au grand dame de sa mère, continua à parler aux passants. Il quémandait des sucreries en échanges seulement. C’est à cet âge qu’il rencontra Shizuo, Shizuo Heiwajima. C’était un garçon des plus normal. Gold était jaloux de lui. Il avait beau parler à tout le monde, il s’entendait très peu avec les gens de son âge, trop immature à son goût. Mais ce garçon était différent, facilement irritable et incroyablement fort pour son âge. Gold adorait le taquiner et l’énerver, donnant souvent lieu à des courses poursuites dans le quartier. Au fond c’est ainsi que leur amitié était.
Sa mère restait à la maison et son père continuer de travailler. Gold avait une parfaite autonomie dans le quartier voir au-delà, s’amusant à énerver Shizuo continuellement ou à lui attirer les foudres de n’importe qui. C’est ainsi que les capacités de Gold fut reconnu. Les enfants aimaient regarder le combat de coq. Des paris étaient même entretenu par les plus âgés de ces enfants du quartier. Shizuo avait la force et Gold la vitesse. Il esquivait aisément les attaques de Shizuo et s’enfuyait souvent, donant lieu à de vive colère parmis les parieurs. C’est pourquoi il était rejeté des autres enfants. Il en fallait peu à cet âge là pour isoler un garçon. Cela ne dérangeait pas Gold pour peu qu’il puisse continuer à ennuyer son ami. Tous deux finirent par être remarqué pour la pension Shimizu. Ishiin était fier de son fils et voyait là aussi le moyen de continuer à vivre avec le même train de vie (une bouche de moins). Elle, avait peur pour son trésor mais finit par accepter. Il ne vit donc pas la naissance de ses deux sœurs : Kukuri et Mairu. Elles étaient là, les deux chérubins. Semblable en tout point, criant la vie, se faisant désirer, la grossesse ayant duré plus longtemps. Elles étaient magnifique, l’une avait les yeux de sa mère, d’un bleu carmin, l’autre ceux de son père. Elles étaient deux poupées de porcelaine que Ishiin se devait de protéger et elle, de chérir.
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Par la suite Gold devînt un peu plus…humain. Il s’amusait à s’occuper des douces petites fleurs qu’étaient ses sœurs. C’était certes un bonheur simple mais, cela l’empêchait de penser au reste. Pourtant ce bonheur lui fut retiré. Ses parents décidèrent de l’envoyer chez un de ces docteurs qui, pensent tout savoir de vous, écoutant vos remarques et, faisant mime de vous aider. Le certificat des comédiens devaient leur revenir. C’était des déchets qui, ne détenaient aucune réponses et, ce sont ces même déchet qui, le prescrire pour cette pension. On eut point de mal à reconnaître ses capacités : un véritable génie. Pourtant, l’hésitation s’était lu sur le visage du préfet. Ce qui le dérangeait était le comportement de Gold. Un comportement emplie de curiosité mais, emplie d’une sorte de regard malsain. C’est un regard profond, de ses yeux rouges écarlates qui lançait sa haine sur le préfet. Pour autant, le préfet chassa ses idées noires sur ce garçon et, l’accepta au sein du pensionnat ; malheureusement pour Gold. Il ne verrait plus que sa famille durant les vacances d’été. Ce que ne savait pas ce jeune homme, c’est qu’il était le pillier des Nishouris et que, sans lui, leur destin tourmenté, en marche, se mettait.
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Ces premières vacances, retour à Ikebukuro, ne furent pas heureuses. Il ne découvrit que la déchéance sue le visage de ses parents. C’était écœurant. Son père avait perdu son poste et était sombré dans l’alcool, sa mère pu reprendre son travail dans une autre boulangerie. Elle nourrissait la famille entière et subissait les caprices de son père. La volonté d’Ishiin avait été détruite par le précieux liquide. Il n’était qu’un corps empli de pulsion, sans consistance. Ses sœurs vivaient dans cette ambiance infâme. Il se mit à détester son père. Ces deux mois de vacances finirent des plus tragiquement. Sa mère tomba malade. Son père retrouva un poste de simple ouvrier mais l’alcool l’avait changé. Les rares moments où l’ivresse ne l’accompagnait pas était, lorsqu’il allait à la rencontre de sa femme, d’elle qui continuait à sourire, à veiller sur leur famille. Son père pleurait. Il avait honte de ce qu’il était devenu et but plus. Gold savait qu’il tombait de plus en plus bas : les marques sur ses sœurs en étaient témointes. Finalement Alicia mourut dans un dernier soupir. Son père s’occupa seul de Kukuri et Mairu. Elles allaient à l’école grâce à Dieu mais Kukuri du se mettre au travail aussi, afin d’aider son père. Mairu était la plus intelligente et la plus douce. Ishiin pensait qu’elle réussirait. Lors des douze ans de Gold. Mairu fut agressé en rentrant de l’école.
Ishiin ne voulait pas que Gold quitte la pension. Au fond, il était la dernière lueur de fierté pour son père. Ishiin essayait d’arrêter de boire, en vain. Mairu parlait de moins en moins, elle était refermé et restait dans son monde. Son père les battait moins souvent. Gold était excédé chaque fois qu’il rentrait de vacances. Il criait sur son père. Les bagarres étaient courantes entre les deux êtres. Mairu ne se confiait guère qu’à sa sœur, elle ne connaissait pas bien son frêre. Kukuri était des plus vivantes, elle était souvent au sein de leur affrontement. Ishiin ne vivait réellement que lorsque Gold était là mais, son fils le haïssait. Ishiin buvait moins en vacances, trop épuisé par les affrontements perpétuels avec son fils et le fait de devoir s’occuper de ses filles.
Gold s’occupait de ses sœurs durant ces rares moments, et corrigeait son paternel. Il était un modèle pour eux tous. Il inspirait la réussite et son père travailla assidument. Kukuri peut retourner à l’école, Gold lui prodigua des cours particuliers. Kukuri rattrapait son retard lentement et, de surcroit reprenait goût aux travails. Gold dut retourner à Shimizu et sa sœur du vite reprendre le travail. Il haissait toujours plus l’ivrogne dont il portait le sang. Cet homme si respectable auparavant n’était plus qu’un déchet inutile à la société et, parasitant la famille que sa mère avait enfantée. Gold eut alors une pensée qui tiltait en lui. La vie est éphémère, elle ne tient qu’à un fil.
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Gold commença à avoir des pratiques douteuses à l’école, notant dorénavant les observations qu’il faisait dans un carnet. Il obtînt un appareil photo. C’était un somptueux cadeau qu’il gagna lors d’un concours de logique, seul spectacle qu’il daigna montrer en public. Il mit en place des parties de poker et une association à cet effet, association au but lucratif avant tout et, formée de personnes sans vergogne. L’association fut dissoute à partir du moment où l’un des membres décida de détrousser un pauvre client qui venait de gagner malgré les divers tricheries mises en place par Gold. Plus tard, Gold rencontra son second ami, ou tout du moins quelqu’un qui le supportait. Son père était docteur et celui-ci allait à son tour le devenir très rapidement par la suite. Gold monta un site d’information via téléphones portables. De nombreux étudiants y prirent part. Ce fut la naissance des DOLLARS.
Par la suite Gold rentra à nouveau chez lui, découvrant dans quel état misérable était maintenant réduite sa famille. Ishiin allait perdre la garde de Kukuri et Mairu. Ils vivaient maintenant dans un taudis, une simple chambre de bonne. L’odeur était abominable et il n’y avait pas de salle de bain ni de baignoire. En fait cela se résumait à une simple pièce éclairé doucement par une lanterne. C’était un paysage bien pitoyable que lui offraient sa famille. Gold se mit au travail à la place de Kukuri, permettant à celle-ci de prendre des cours auprès de sa sœur. Il ne souhaitait pas que sa sœur ait à vivre cela plus longtemps. Ishiin était maintenant au chômage. Le drame arriva et, le meurtre avec.
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Gold gagna de l’argent, beaucoup d’argent. Entre les informations qu’il lachait aux marchés noir et divers Yakuza, ainsi que les divers parrains qui souhaitait de ses services. Son père était content, content de pouvoir vivre en buvant seulement ; se soûlant entièrement dans l’odeur fielleuse de l’alcool. Le liquide le rongeait, son sang même n’était plus naturel. Gold revenait souvent rapporter l’argent cash. Son père ne pouvait lui faire aucune remarque, ce déchet ne méritait même pas de lui parler. Ishiin n’était plus que l’ombre de lui-même se vengeant à nouveau sur les filles, Gold n’étant pas là. Kukuri commençait à se défendre mais, elle était encore trop faible pour tenir tête à son ivrogne de père. Un jour Mairu s’interposa entre le conflit et fut asséné d’un coup de bouteille, en verre. La maladie ne suffisait pas, il fallait que des séquelles s’abattent sur elle. Gold payait, il payait toujours et encore, redoublant d’effort la nuit. C’était dur, très dur. Les DOLLARS ne lui appartenaient même plus, il avait du mal à contenir les divers flots d’informations qui découlaient du réseau. C’est ainsi qu’il y instaura une règle. « Ne jamais dévoiler être DOLLARS sans y avoir été convié. » En effet, de nombreuses personnes agissaient sous le couvert DOLLARS, il fallait y mettre fin mais, cela allait prendre du temps et, la priorité était d’abord tourné vers ses sœurs. Alicia les avait laissés et, c’était à lui de reprendre le flambeau. La tâche était ardu et il n’était quasiment jamais là le soir.
Un jour pourtant quand il revînt, il eut la surprise le plus odieuse qui soit. Son père saoul et Kukuri à moitié nue, couvert de blessures. Il l’avait tabassé à mort, peut-être tentait-il même de la violer ? Cette scène atroce, Gold s’en rappelle parfaitement. Le baldaquin était pété, les draps par terre ; de nombreuses bouteilles d’alcools jonchaient la table et par terre, un joint était visible prêt du cendrier, escortant allègrement les divers paquets de clopes. La fumée nacrée ne cachait guère l’acte qui s’y pressentait. Les yeux rouge de Gold ce soir-là ; leur teinte a changé. Il sépara d’abord soigneusement son père de Kukuri, la dispute entre les deux hommes étant imminente. Il est impossible de décrire la situation de chaque personnage. Kukuri avait une expression complètement vide et apeurée, peut-être honteuse. Ishiin était en colère et complètement saoul et, Gold… complètement fou. C’est une boule qui le prenait à la gorge, il n’arrivait plus à parler, ni même à s’exprimer. Les quelques secondes qui durèrent après la séparation de Kukuri et Ishiin furent les plus longues de toutes leur vie. Les choix de cet instant comptaient énormément pour leur futur. L’instant suivant fut bref.Gold ne dit que ces mots « Viens dehors. ». Son père le suivit. Kukuri resta seule, abandonnée. Mairu vînt entre temps. On ne les revit pas de la soirée.
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La vie est éphémère, elle ne tient qu’à un fil.Gold revînt un peu après l’aube ; sans leur père. Mairu et Kukuri étaient restées éveillées. Le silence était de mise. Une ambiance lourde dans la maison et, finalement, Kukuri le brisa en pleurant. Mairu regardait son frère d’un regard vide ; elle restait près de sa sœur la rassurant en lui parlant. Ils étaient seuls dorénavant. Gold prit les quelques affaires qu’ils avaient et emmena ses sœurs avec lui. Il n’était pas le tuteur légal. En cas de décès, ses sœurs devaient revenir sous la juridiction d’une tante vivant à la campagne. Gold ne faisait pas confiance à sa famille et, emmener ses sœurs à une assistante sociale ne lui plaisait pas non plus. Ils quittèrent Ikebukuro. Trois jours plus tard, Ishiin paraissait dans les journaux, aux faits divers : « suicide ». Les Dollars continuèrent de subsister à Ikebukuro et au-delà.
Gold trouva de l’aide auprès de son ami, fils du célèbre médecin Tsutsue. Ce dit ami offrit l’hospitalité à Kukuri et Mairu. Certes ils étaient loins d’être des personnes honorables pour, une certaine raison que, seul Gold connaissait mais, ils vivaient confortablement. Mairu et Kukuri vont à l’école, en internat à Tokyo. Durant les week-ends, elles retournent chez les dit médecins tandis que Gold ne revient que durant les vacances d’été.